Cartographers
Cartographers est le dernier titre de Thunderworks s'inscrivant dans la gamme Roll Player (gros carton mérité de 2019). La version française devrait déboulée tout début d'année 2020, mais comme j'ai eu la chance d'y jouer tout récemment (en version allemande, mais elle sera identique chez nous), je vous en touche deux mots !
Dessiner son royaume c'est gagné
Cartographers nous plonge dans la peau de cartographes / architectes qui auront pour but de dessiner le plan de royaume qui répondra le mieux aux exigences de la reine Gimnax.
Le jeu reprend le concept de roll & write de son aîné, mais en remplaçant les dés par un tirage commun de cartes. En règle générale, chaque carte demandera de reproduire l'un des quatre types de terrain du jeu (mer, champ, forêt, ville) sur son plan individuel, et ce en respectant une forme géométrique.
Au début de la partie, c'est simple, puisque l'espace est quasi infini. Mais cela se complique vite, surtout "grâce" à sa mécanique très aléatoire et calculatoire de saison.
Car si Cartographers se joue en quatre manches fixes, on ne sait jamais combien de cartes exactement on va tirer par saison (car chaque carte a une valeur temporelle différente).
En plus de cela, on ne comptabilisera en fin de chaque saison que deux des quatre objectifs tirés au hasard au début de partie (dans un système de roulement AB – BC – CD – DA). Il faut donc planifier à court terme pour gagner un maximum de points, mais sans oublier de penser aux manches à venir. La prise de tête est assurée, et vous allez cogiter sévère devant votre papier !
Réveille pas ton voisin
Cartographers tente clairement de surfer sur le succès de Welcome to.... Selon moi, l'original est visuellement plus réussi et immersif (même si on prend plaisir à retrouver le style graphique de Roll Player). Reste que Cartographers se démarque quand même sur deux terrains.
Déjà, le jeu offre une excellente re-jouabilité, grâce à ses objectifs interchangeables qui rendront chacune de vos parties uniques. Alors oui, la boîte aurait pu contenir un peu plus de cartes, et il vous faudra certainement vous y mettre à quatre pour comprendre une ou deux.
Mais dans Cartographers, aucune stratégie globale ne peut être prévue à l'avance, ce qui nivelle les chances de chacun. Et ce d'autant plus avec les cartes embuscades, qui vont vous obliger à passer votre plan à votre voisin, qui se fera alors un malin plaisir d'y placer un lot d'ennemis.
Et ces intrus peuvent vite vous saccager votre compteur de réputation, puisque vous obtiendrez un malus en fin de manche pour chaque case adjacente laissez libre autour d'un vaurien.
Cette extension est optionnelle, mais je la conseille vivement, tant elle rajoute une dose d'interactivité qui va clairement dynamiser vos parties. Bon, vous n'allez jamais rire à gorge déployée, mais cela rajoute une peu de trash-talking gentillet bienvenu dans ce genre qui est d'habitude plutôt solitaire.
Cartographers ajoute à cela son petit lot sympathique de petites mécaniques pour scorer (les montagnes, les pièces). Ce qui en fait un jeu qui ne vous ennuiera pas au bout de la deuxième partie. Clairement une future bonne pioche de l'année prochaine !