Little Town
Little Town, c'est un petit jeu de gestion mélangeant poses de tuiles et d'ouvriers sorti à l'été 2019.
Pitch oh mon pitch
Le pitch officiel vous met d'ailleurs tout de suite dans l'ambiance : "Il existe, bien au-delà des montagnes les plus reculées, une région riche et verdoyante encore inexplorée. Ce lieu regorgeant de richesses est l’endroit idéal pour bâtir la ville de vos rêves. Il vous faudra récolter des ressources pour ensuite ériger un premier bâtiment, puis un autre, et encore un autre… Faites naître ainsi une cité resplendissante !".
Bon c'était pour la vanne, ne vous attendez pas à un Civilisation like. D'ailleurs, je trouve l'accroche un peu exagérée, limite mensongère. Et ça me permet de rebondir sur cette propension qu'ont les éditeurs à survendre les jeux. Ok c'est le jeu du marketing. Il faut se démarquer du million (que dis je, milliard) de boîtes qui sortent chaque année, et tous les coups sont permis. Oui bien sûr c'est rigolo. Mais bon, c'est pas toujours respectueux des grands parents (ceux qui ont la référence ont ma sympathie éternelle).
N'empêche que petite pique à part, il ne faut pas s'arrêter à ça. Car Little Town en a sous le toit.
La bonne recette
Ne cherchez pas de l'innovation, c'est de l'archi-classique pour le genre : De la course aux points de victoire, un certain nombre de travailleurs au départ, et deux actions possibles à chaque tour de jeu. Soit vous pouvez placer un ouvrier sur le terrain central, afin de récupérer toutes les ressources adjacentes à la case choisie. Soit vous pouvez acheter une tuile batîment, la placer et bénéficier à l'avenir de bonus lors des poses d'ouvriers dans sa périphérie proche. C'est quasi-tout.
Mais malgré cette simplicité apparente, Little Town étonne par le fait qu'il offre une belle dose de réflexion. Car déjà, on peut bénéficier des bonus des bâtiments posés par ses adversaires, si on accepte de se délester d'une pièce d'or (vraiment pas simple à récupérer). Et surtout, le jeu est taillé pour ceux qui aiment les combos, car on peut déclencher, dans l'ordre que l'on veut, jusqu'à l'effet des huit cases autour de son ouvrier.
Et franchement, ça le fait. Les parties sont agréables, pas prises de tête, mais avec une réflexion suffisante pour se sentir investi. Rapide à mettre en place, Little Town est de plus court, loin des canons du genre, ce qu'il en fait un jeu facile à sortir.
Et ça me fait dire que Iello à eu le nez fin en se penchant sur Little Town. Il n'y a pas tant que ça de jeux de construction simples d'accès et polyvalents. On peut y jouer avec ses enfants un mercredi, ses grands-parents le dimanche, des joueurs avertis le temps d'une partie de chauffe... que ce soit pour faire découvrir le genre, ou clore rapidement une soirée jeux, Little Town fait vraiment l'affaire. Et ce qui ne gâche rien, Little Town est visuellement attrayant et bénéficie d'un matériel coloré et bien fini. Dans les standards Iello on pourra dire.
Little Town n'est bien sûr pas ni le jeu de la décennie, ni le jeu de pose d'ouvriers le plus profond disponible sur le marché. Mais sur son positionnement public / qualité / prix, il a tout bon !

